C’est dans la cour de l’école d’Urbainville qu’a eu lieu cette première exposition agricole, le 17 octobre 1903.
Elle comprenait seulement 18 classes de compétitions : six pour les animaux (veaux, agnelles, agneaux, cochons, poulets et canards), dix pour les céréales et les légumes (blé, avoine blanche, avoine noire, orge, pommes de terre McIntyre, pomme de terre de diverses variétés, navets, betteraves fourragères, carottes, échalotes), une pour le beurre et, enfin, une classe pour les tapis faits au crochet.
Encouragés par le succès de cette première exposition, les fermiers d’Urbainville décident d’organiser une deuxième foire, mais de la faire plus grande en invitant les membres de l’Institut des fermiers Union de l’ensemble de la paroisse de Baie-Egmont à y participer. Celle-ci a lieu le 20 octobre 1904 sur le terrain de la salle paroissiale où elle se déroulera annuellement jusqu’en 1938.
Non seulement le nombre d’exposants augmente à cette deuxième exposition, le nombre de classes de compétitions passe de 18 à 43. On y ajoute des classes pour les chevaux, les vaches laitières, les dindes et les oies, alors que du côté des céréales, des légume et des fruits on peut maintenant y exposer le sarrasin, la graine de foin, le blé d’Inde, les betteraves de table, les choux, les oignons, les haricots, les citrouilles, les tomates, les pommes, les prunes et les canneberges. Dans la division de l’artisanat, les dames peuvent se faire concurrence dans deux nouvelles classes, l’une pour l’étoffe de pays et l’autre pour les couvertures en laine de pays.
La troisième exposition, tenue le 19 octobre 1905, s’avère importante, car les agriculteurs de la paroisse voisine de Mont-Carmel se joignent à ceux de Baie-Egmont. À partir de cette année-la, l’événement portera le nom de » Exposition agricole de Baie-Egmont et Mont-Carmel » et, jusqu’en 1948, la foire sera réservée aux résidents de ces deux paroisses.